Statistiques

C’est l’outil de base de l’assureur, qui lui permet de fixer le montant de la prime.

On peut distinguer deux types de statistiques: celles qui sont générales car établies pour une catégo­rie de risque, et celles qui sont relatives à un contrat particulier.

  • Statistiques générales:

Les assureurs font appel à des statisticiens (actuaires) dont le rôle est de définir le plus finement possible par catégorie d’activité, nature de biens, type d’environnement… des taux de prime tenant compte des statistiques. C’est ainsi que deux biens dans les mêmes condi­tions de risque devraient occasionner les mêmes primes. Mais telle n’est pas la réalité, car d’autres éléments interviennent, faisant apparaître malgré des classements identiques de risques des différences de primes parfois considérables qui désorientent les assurés.

Sur le plan purement statistique, certaines données peuvent s’avérer peu fiables en raison de l’insuffisance de références pour une catégorie de risque.

Exemple: pendant plusieurs années, le nombre de contrats couvrant les non-paiements des loyers a été très faible, ce qui avait pour effet de rendre peu fiables les statistiques de ce risque.

 

  • Statistiques du risque:

L’assureur prend également en considération les données statistiques concernant le risque, objet du contrat (exemple: le nombre de sinistres de l’immeuble).

Il convient sur ce point d’être attentif: une statistique sinistre doit être faite en portant:

  1. au crédit la prime hors taxes, hors frais de la compagnie d’assurance et hors rémunéra­tion de l’assureur-conseil ;
  2. au débit les sinistres réglés, les sinistres évalués (dont l’évaluation est à surveiller) déduction faite des recours exercés à l’encontre de l’auteur du dommage.
  3. Pour mieux apprécier les résultats, on observera que:
  4. plus le nombre de risques (immeubles) est important, plus la statistique a des chances d’être significative;
  5. il en va de même pour le nombre d’années de référence;
  6. les sinistres majeurs doivent être écrêtés car leur seul poids peut modifier sensiblement la moyenne;
  7. le type de sinistre peut être significatif d’un environnement défavorable (exemple: vandalisme), d’un risque aggravé (défaut d’entretien de l’immeuble), éléments plus ou moins maîtrisables par l’assuré.

En définitive, les statistiques sinistres ne sont qu’un critère de tarification parmi d’autres, mais celles qui concernent l’objet assuré (l’immeuble, la voiture…) sont un outil indispen­sable tant sur le plan de la tarification que de la prévention.

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